En juin 2019, les femmes de chambre du plus grand hôtel Ibis de France, porte de Clichy, à Paris, décident de sortir du silence et de l'abnégation. Elles entament une grève pour dénoncer les cadences infernales, le travail impayé et les conditions éprouvantes que leur inflige le groupe Accor via le sous-traitant qui les emploie. Devant la justice, elles osent parler d'exploitation et de discrimination de la part du premier groupe hôtelier européen et troisième mondial. C'est un système entier qui est pointé du doigt dans cette lutte qu'elles mènent, sans relâche, pendant près de deux ans. Pour Rachel Kéké, porte-parole du mouvement, Sylvie Kimissa et les autres, c'est une lutte primordiale et incertaine qui s'enclenche et bouleverse leur vie.